11/02/2022
La Fiordiligi d’Andreea Soare incarne la vertu par l'investissement dramatique et la générosité vocale de la soprano roumaine. Ample et épanouie sur toute la tessiture, sonore sans paraître forcée, la voix tisse une ligne de chant d’une exquise noblesse, servant la virtuosité mozartienne. Le “Come scoglio”, vibrant et déterminé, est un retentissant hymne à la fidélité. Quant au “Per Pieta”, par son attendrissante expressivité, il constitue un point culminant sur l’échelle des émotions (et le public ne s’y trompe pas, qui couronne l’air et son interprète de chaleureux applaudissements).
Pierre Géraudie - Olyrix
10/02/2022
Vêtue de rouge comme la lave du volcan napolitain, Andreea Soare incarne une Fiordiligi plus raisonnable, presque un bas-bleu, mais tout autant passionnée que sa sœur. Ce caractère à la fois noble et fragile s’exprime sublimement dans les deux grandes arie Como scoglio et Per pietà, ben mio, perdona qui lui permettent de déployer toute l’opulence et tout l’ambitus de son instrument de soprano aussi à l’aise dans les passages dramatiques que dans les appogiatures des parties ornées. D’abord hésitant à interrompre la représentation par des applaudissements ponctuant chacun des numéros de la partition, le public dijonnais se dégèle enfin après la démonstration de chant de Andreea Soare dans Come scoglio.
Nicolas Le Clerre - Première loge
9/02/2022
C’est là que réside la principale réussite de la réalisation, avec quelques airs. Ainsi, les deux que chante Fioriligi, Come scoglio, puis Per pietà sont de purs moments d’émotion. La voix est large, riche en couleurs, aux vocalises fluides et au jeu sensible. Andreea Soare compose un personnage complexe et attachant. C’est une authentique mozartienne, que l’on espère écouter de nouveau.
Yvan Beuvard - Forum Opéra